6 AnimSNE Plusieurs longueurs

SNE

Canal public

Syllabus de formation
Ces fiches forment le contenu du syllabus technique à enseigner par les cercles organisateurs lors de la formation Animateur SAE et SNE.

Ces fiches sont à la disposition de tous les grimpeurs qui souhaitent s'informer et améliorer leur niveau MAIS, l'escalade est un sport à risques où une erreur technique peut causer de graves blessures : n'apprenez PAS UNIQUEMENT dans les livres ou sur le net, formez-vous dans les cercles du CAB et/ou par des moniteurs brevetés et recyclés!

Les fiches peuvent être imprimées et photocopiées pour un usage personnel en conservant la mention Club Alpin Belge (en pied de page). Ces fiches sont régulièrement améliorées (voir date de mise à jour).

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17. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 17 de 17 pourrait se blesser ... et même lâcher la corde d’ass urance. Tout spécialement dans ce cas, il faut que le second se place un bon mètre sous le re lais en rallongeant son cabestan d’auto- assurance. Si la situation n’est pas confortable, i l peut remonter plus près du relais dès que le premier aura mousquetonné les premiers 2 pitons et qu’il pourra donc enlever le point de renvoi du mousqueton familial. d) Anticipation Si la longueur suivante débute par un pas difficile , il est préférable que le premier en arrivant au relais, pl ace uniquement une dégaine et continue à grimper jusqu’ au point suivant, le mousquetonne et redescende ensuite au r elais. Le plus grand avantage, c’est que pour ce passage « di fficile » au début de la longueur suivante, en cas de chute, le facteur de chute restera très faible. En ayant anticipé de la sorte, le premier peut refaire ce pas difficile en étant cette fois assuré du haut et donc sans risque. De plus, si les points au relais ne sont pas « forts », le premier point de la longueur suivante donne un point d’ancrage supplémentaire (photo de gauche) où le premier est assuré à la fois sur le relais et sur le point de renvoi).

15. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 15 de 17 cabestan (ou d’un autobloquant comme shunt ou ropeman). Cette solution permet aussi s’il y a risque de pend ule d’utiliser un point d’ancrage latéral supplémentair e permettant d’éviter tout risque de pendule (si vous avez assez de corde disponible). Bien sûr si le grimpeur dispose d’une corde à double, cela peut se faire en utilisant le second brin. Laisser le système d’assurage au relais est à décon seiller car il est toujours recommandé de garder le dispositif à portée de main (pour pouvoir intervenir). De plus, si la direction de la corde du second ne passe pas par votre position, vo us devrez la lâcher en cas de chute de celui- ci sous peine d’être déséquilibré (et par la même o ccasion, vous donnerez un peu de mou au second à un moment où il n’en demande certainement pas !). Ce sera plus difficile par la suite de suivre l’assurage du second puisque vous ne disp osez que du brin « freinage » et plus des deux brins. La meilleure solution est donc de placer le disposi tif d’assurage sur soi (comme indiqué au paragraphe 4d ci-dessus quand on assure avec un hui t) avec donc la corde du second qui passe dans un mousqueton de sécurité placé dans le mousqu eton principal. C’est très facile à installer : placer directement deux mousquetons de sécurité sur le relais, y placer la corde du second et mettre entre les deux un autre mousqueton que vous reliez à votre anneau central. Mettez-vous en place en se tenant au retour de sa corde et faites un cabestan sur le mousqueton à votre anneau central, avaler le mou du second et placer le système d’assurage sur soi. Cela permet aussi l’assurage du second jusqu’à son arrivée au relais effectif. Le désavantage est celui indiqué en fin de paragrap he 4d s’il faut intervenir pour aider un second en difficulté. De plus le système d’assurage n’est pas autobloquan t dans cette configuration (sauf s’il s’agit d’un grigri). Donc à n’utiliser que si on sait qu’il n’y aura pas de problème avec le second . Autre désavantage, même avec une corde à double : U N seul second à la fois ! Vous pouvez bien sûr placer sur vous un système d’a ssurage autobloquant (paragraphe 4a ci- dessus) en l’attachant à votre anneau central comme s’il s’agissait du mousqueton familial du relais. Il sera donc ainsi auto-bloquant, MAIS c’es t vous qui êtes le point fixe. Vous n’avez donc aucune liberté d’action car même bouger de 10 cm aura une répercussion directe sur votre second. La configuration du paragraphe 5a est donc à préfér er, puisque si vous décentrez le relais c’est parce que vous êtes avec un débutant dont vou s n’êtes pas certain ! 6. LA LONGUEUR SUIVANTE a) Principe et point de renvoi Quand le ou les seconds sont auto-assurés sur le mo usqueton « familial » et que le premier a enlevé le système d’assurage, il peut se préparer p our la longueur suivante. Avant tout et pour éviter de faire des « nouilles » , il faut « retourner » la corde au relais de façon à ce que le bout du côté du premier soit au-d essus car après avoir assuré le second, c’est le bout du côté du second qui est au-dessus. Sur une terrasse, il suffira d’avaler toute la cord e en commençant par le bout du second et de

4. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 4 de 17 mousquetons de sécurité et sans intervention d’un é lément « textile » comme une sangle, élément qui peut se fragiliser avec l’âge et est be aucoup plus sensible à un choc que les éléments « métalliques » que sont les mousquetons. Voici ci-dessous et page suivante, différentes faço ns de relier les deux points, sachant que la sangle ne peut être placée directement dans le p oint « supérieur » que s’il s’agit d’une broche. Si le point est une plaquette, il faut touj ours impérativement utiliser un mousqueton de sécurité. A B C D D’ E F G H I Calcul théorique et simplifié de la résistance de l a sangle selon la configuration. Si, comme conseillé au chapitre 1, vous prenez de préférence comme mousqueton familial un mousqueton avec une résistance de 2500 kg (même si la norme pour mousqueton HMS ne demande « que » 2000 kg), votre mousqueton aura une résistance équivalente à celle de la broche/plaquette. Ne reste donc que la résistance d e la sangle à estimer. Une sangle cousue a une résistance de 2200 kg, mais diminuée environ de moitié en cas de présence de nœud. A : la sangle est placée en double dans la broche su périeure, elle tient donc 4400 kg . La sangle est quasiment tendue, donc pas de choc en ca s de rupture du point d’ancrage bas. B : anneau double avec la sangle relié aux 2 points au moyen de mousquetons de sécurité, elle tient donc également 4400 kg . Il faut un mousqueton de sécurité supplémentaire par

6. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 6 de 17 b. Relais « triangulé » Le principe est ici de répartir la charge sur les d eux points de façon à limiter cette charge. C’est donc principalement un type de relais utilisé avec des points « faibles » comme des pitons, mais il peut aussi être utilisé avec des po ints « forts ». Puisqu’un des buts est de répartir la charge, il fa ut tenir compte de la notion de « triangle de force » qui donne les forces exercées sur les amarr ages en fonction de l’angle formé au niveau du mousqueton « familial » Plus l’angle est petit, plus les forces sont mieux réparties sur les amarrages et atteignent au minimum 50% de la charge exercée sur le mousqueton « familial ». Vice versa, plus l’angle est grand, plus la répartition sera moindre et donc la force sera plus grande. L’angle idéal pour la confection d’un relais « tria ngulé » est de maximum 60°, la répartition de la charge est alors de maximum 58% d e la charge totale sur chaque point. Entre 60 et 120° d’angle, la répartition de charge varie entre 71% et 100% de la charge effective et ce sur chaque point. A 120 °, il n’y a donc plus de diminution de la charge au niveau des points d’amarrage et donc plus aucun int érêt. Au-delà de 120°, c’est même pire, il y a augmentati on de la charge : pour 160°, on arrive à 3 fois la charge et à près de 6 fois la charge pour 170 ° ! En plus de l’écartement horizontal entre les points , c’est la longueur de la sangle qui va déterminer l’angle. Utilisez donc une sangle suffis amment longue ! Le relais se fait généralement avec une grande sang le fixée aux points à l’aide de mousquetons de sécurité. Le mousqueton « familial » (appelé parfois « centra l » dans le cas des relais « triangulé ») est alors placé selon deux méthodes générales : - les deux boucles sont bloquées et le relais est « monodirectionnel » c-a-d que la tension n’est réellement répartie que quand elle a lieu dan s la direction déterminée par le nœud de blocage - les deux boucles peuvent coulisser dans le mousqu eton « familial » qui, pour toutes les directions de traction, va se positionner en répart issant la charge également entre les deux points, le relais est alors appelé « directionnel » . Relais monodirectionnel A B C

16. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 16 de 17 faire un tas à côté du tas précédent. S’il y a 2 se conds, il est préférable que chacun agisse de la sorte de façon à bien séparer les brins. Si on e st en paroi, le ou les seconds peuvent refaire la même manip avec les « oreilles de cocker » comme le premier a fait quand il les assurait (voir fin du paragraphe 3.a.). Le second place alors la corde du premier dans son système d’assurage placé sur son anneau central comme il a fait pour la première longueur. Avant d’enlever son auto-assurance, le premier s’as sure que sa corde qu’il avait placée dans une dégaine sur le point supérieur (voir paragraphe 3.a.) y est toujours et coulisse dans le bon sens. Il est exclu de partir sans que la corde du premier passe par ce point de renvoi, car en cas de chute, le premier se retrouverait plus ba s que le relais et le système d’assurage placé sur le baudrier du second tirerait celui-ci v ers le bas avec comme conséquence que la corde ne sera quasiment pas freinée. De plus cela f erait une chute de facteur 2. Le principe du contrôle mutuel reste toujours d’app lication, même pour les nœuds d’encordement qui n’ont pas normalement pas été mod ifiés ! b) Risque particulier des premiers mètres après le rel ais Chute de facteur 2 : on a vu que pour les voies d’u ne longueur il n’était pas possible d’avoir une chute de facteur 2 car dès que l’on a mousqueto nné le premier point, en cas de chute, le grimpeur ne peut tomber plus bas que le sol ! Quand le premier part d’un relais en paroi, il peut bien sûr tomber plus bas que le relais et ains i faire une chute d’une hauteur de quasiment le double de la longueur de corde disponi ble, tenant compte que le point de renvoi situé au relais ne se trouve qu’à quelques d izaines de cm du système d’assurage. On a donc une chute de facteur quasiment égal à 2 ce qui est à éviter auta nt que possible, aussi bien pour le premier que pour le se cond qui doit retenir cette chute et le point d’ancrage. Uti liser un simple mousqueton plutôt qu’une dégaine permet de « remonter » de 20 cm le mousqueton de renvoi. Le second peut également se mettre assez bas sur le re lais pour augmenter la distance du point de renvoi, mais cela dépend bien évidemment de la configuration de ce re lais. Il faut avoir un maximum de distance possible entre les mains du second qui assure et ce point de renvoi ve rs lequel le second sera tiré en cas de chute du premi er (sa main supérieure pourrait s’y coincer et se blesser et au pire lâcher la corde). D’ailleurs, dès que le premier aura mousquetonné le deuxième point de la longueur suivante (de façon à toujours être sur 2 points), il est conseillé au se cond d’enlever la corde de ce point de renvoi pour évite r de s’y blesser en cas de chute du premier. Il est donc important pour le premier de ne pas chu ter avant d’avoir mousquetonné le premier point de la longueur suivante ! c) Cas particulier du relais sur points « faibles » Nous avons vu qu’en cas de pitons, il était préféra ble de placer un relais triangulé directionnel de façon à répartir la charge sur les deux points. Il est évident que dans ce cas, il est exclu de prendre comme point de renvoi un des 2 pitons du relais puisque c’est ce point qui subit le choc le plus grand en cas de chute. Dans ce cas, plus encore que dans les autres, il est important d’anticiper comme expliqué ci-dessous . Si ce n’est pas possible, le point de renvoi doit a lors être placé dans le mousqueton familial afin de répartir le choc sur les 2 pitons en cas de chute. Cela signifie donc que le point de renvoi est quasiment à hauteur des mains de l’assur eur et qu’en cas de chute du premier, il

8. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 8 de 17 chute de 50 cm (en plus de la chute primaire du pre mier de cordée) à absorber uniquement par une sangle statique ! Quasiment aucun risque de rup ture de la sangle dans cette configuration, mais danger si le seul point qui reste est un point « faible », qu’il ne résiste pas à ce choc. De plus, en cas de rupture d’un des côtés de la san gle suite à une chute de pierre par exemple, c’est tout le relais qui dispar aît car la sangle est d’un seul tenant. Pour limiter ce glissement, on peut fa ire un nœud en huit sur la sangle du côté du point le plus élevé, mais il y aura encore glissement en cas de défaillance du point bas, ou mieux encore sur les deux côtés afin de limiter l’ampleur de ce glissement et avoir 2 anneaux de sangle indépendants en cas de rupture d’un des côtés de la sangle. Avec un nœud de huit des 2 côtés, la R de la sangle est de 2 x (55 % de 2200 kg) soit env 2400 kg. Avec un nœud de vache au lieu d’un nœud en huit : 2 x (50 % de 2200 kg) soit de 2200 kg, mais les nœuds risquent d’être plus difficiles à desserrer. La R globale de ces relais triangulés faits avec un e sangle de 2200 kg reste donc dans l’ordre de grandeur de la R du mousqueton « familial », tou t comme pour le relais « sanglé ». La grande différence est qu’en cas de choc (princip alement le choc d’un second qui assure une chute du premier, mais aussi d’un second qui chute alors que le premier lui avait laissé trop de mou), le choc se donne sur des sangles qui sont fai tes pour une tension statique et non dynamique ! L’importance de ces chocs est malgré to ut limitée et ne devrait pas occasionner de rupture de la sangle, mais il faudra être attentif à éviter tout choc et si un choc important se produisait, mettre au rebus les sangles ayant subi ce choc. Un relais installé comme la photo ci-contre est A PROSCRIRE car s’il y a bien répartition de la charge P sur les 2 points via les segments obliques de la sangle, soit C1 = C2 (le pourcentage de C par rapport à P restant fonction de l’angle A), la part ie horizontale de la sangle doit également supporter c ette même force C1 et C2 à hauteur de chaque point afin que l’ensemble des forces reste en équilibre. Chaqu e point supportera donc respectivement R1 et R2 qui seront chacun plus grand que P, d’autant plus que l’angle A sera petit (la somme des 3 angles valant 180°). Il n’y a donc en réalité aucun gain, que du contraire. En cas de rupture d’un point, il y aura également un choc sur le point restant (de la dista nce horizontale entre les 2 points). CONCLUSIONS - Quand vous avez deux broches ou plaquettes, utilise z le relais « sanglé » qui est plus simple et moins sensible aux chocs puisque ces choc s seront absorbés par l’amarrage lui- même. Il faut cependant que le lien entre les deux points n’affaiblisse pas l’ensemble. - Si vous voulez quand même utiliser un relais triang ulé avec des sangles, utilisez le monodirectionnel avec cabestan qui est le plus faci le à faire et à régler. La répartition de la charge n’est pas une nécessité puisque vous avez de s points forts. - En cas de piton ou autres points faibles (colonnet tes, etc.), utilisez le directionnel avec 2 nœuds en huit (un peu plus long à confectionner) et sans oublier de croiser les sangles dans lesquelles vous placez le mousqueton familial. Il e st aussi possible de placer 2 mousquetons, un dans chaque sangle, cela facilité la répartition des charges car le croisement de la sangle peut limiter ou freiner cette répartition, mais cel a consomme encore 1 mouiszqueton de sécurité de plus ! Il faut bien sûr dans ce cas pla cer les autres mousquetons (auto-assurage, assurage du second dans les DEUX mousquetons « familiaux » ensemble

13. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 13 de 17 C’est le dispositif d’assurage à privilégier, les a utres dispositifs indiqués ci-dessous étant des solutions « de secours », à l’ exception du gri-gri, mais uniquement sur corde simple. b. Demi-cabestan Il est aussi possible d’assurer un second de cordée au moyen d’un demi- cabestan. Employer un mousqueton de sécurité de typ e HMS et le placer dans le mousqueton « principal » en veillant à ce qu’il soit bien vissé. Veiller également à ce que la corde sous tension soit du cô té opposé au doigt du mousqueton. Quand vous avalez la corde du second, le nœud va se « retourner » par rapport à la photo ci-contre, avec la ganse vers le haut au lieu du bas. Ce n’est que si vous devez donner du mou au second que le nœ ud va à nouveau se retourner comme sur la photo. Le nœud permet de freiner, mais pas de bloquer, on ne peut donc JAMAIS lâcher la corde comme c’est le cas avec le Reverso (il est cependan t conseillé de toujours garder une main sur la corde côté freinage même avec un reverso). Par c ontre, pas de problème pour donner du mou au second. A n’utiliser qu’avec UN SEUL second ou U N second à la fois, jamais DEUX seconds qui grimpent simultanément comme c’est poss ible avec un des appareils ci-dessus. Suivre 2 demi-cabestans est beaucoup plus complexe et si un des seconds a un problème, il vous sera très difficile de l’aider sans mettre l’a utre second en danger. Surtout PAS UN seul nœud de demi-cabestan avec les deux cordes ensemble si vous avez 2 seconds : il faut 2 mousquetons bien séparés ! Si vous redescendez un second en le freinant, le nœ ud va vriller la corde et accélérer son usure suite au frottement de la corde sur elle-même, mais le freinage est très efficace. c. Le Gri-gri ou équivalent Le grigri peut également s’employer pour assurer un second en le fixant par un mousqueton de sécurité a u mousqueton « principal ». Le système est également auto-bloquant. Attention à le mettre dans le bon se ns ! Au cas où il faudrait descendre le second en le fre inant, il faut faire repasser la corde de frein dans un point de renvoi pour une meilleure maîtrise de la descente. Remarque : si on utilise le gri-gri pour assurer le premier à un relais (et bien sûr avec le gri-gri sur son anneau central), il fau t impérativement que le point de renvoi soit assez éloigné du grigri car en cas d e chute du premier, la poignée du gri-gri pourrait aller contre la dégain e qui pourrait alors empêcher le fonctionnement de l’auto-blocage (voir illustrat ion à l’extrême droite. d. Le huit ou les autres appareils de type seau, puit, etc Ces appareils ne peuvent pas être placés directement sur le mousqueton « principal », mais ils doivent impérativement être fixés à l’anneau central du baudrier (même si longtemps on a employé le huit comme illustré à droite !). Il faut également impérativement que la corde du second passe dans un mousqueton de sécurité placé dans le mousqueton « principal » afin que le freinage de ces appareils soit dans la bonne direction (traction vers le haut et non vers le bas ).

14. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 14 de 17 Assurer deux seconds en même temps (corde à double) est à proscrire fermement même avec un « seau » possédant des gorges doubles car il fau t souvent lâcher une des cordes pour assurer efficacement l’autre. Ces appareils ne sont pas aut obloquants. Un grand inconvénient de ces appareils est la diffi culté pour le premier de cordée d’intervenir en cas de problème avec le second car comme le seco nd est indirectement relié au baudrier du premier celui-ci n’a aucune liberté de mouvement. L a seule chose qu’il peut faire facilement, c’est donner du mou pour redescendre le second. Pou r l’aider ou le moufler, il faudra d’abord bloquer le second avant de pouvoir faire quelque ch ose, mais cela ne sera pas facile si le second pend en permanence sur la corde. On peut lui demand er de se mettre en auto-assurance sur un des points d’ancrage de la voie de façon à prendre un peu de mou sur le système d’assurage et placer un moyen de blocage (bloqueur ou nœud autobl oquant au mousqueton de renvoi). 5. RELAIS DECENTRÉ Il est impératif avec des débutants d’avoir la meil leure vue possible sur leur progression et il faudra donc parfois que le premier se place à quelq ue distance des points d’ancrage du relais afin de mieux voir son second. Deux possibilités ex istent, mais ne peuvent pas être combinées. a) Décentrer l’assureur et le système d’assurage D’abord le premier doit placer son auto-assurance d e façon à être à la bonne distance du relais. C’est bien sûr possible avec un cabestan au niveau du relais, mais son réglage sera difficile car pour rectifier la longueur, il faudra revenir à hau teur du relais. Il est préférable dans ce cas de fixer une longueur suffisante de la corde au relais au moyen d’un nœud en huit ou de ne uf et ensuite de faire un cabestan ou de placer un autobloquant ( shunt, ropeman, etc.) sur l’anneau central de son baudrier pour avo ir la bonne distance comme montré sur la photo ci-contre. Sur le retour de la corde fixée par le nœud en neuf , attacher le système d’assurage (comme au paragraphe précéden t, 4 a, b ou c) à portée de main au moyen d’un autre nœud e n neuf. Tenir compte de l’élasticité de la corde sous le po ids du second. Afin de pouvoir sécuriser le second de cordée entre ce relais décentré et le relais effectif où il devra s e mettre en auto-assurance, placer un autobloquant (nœud ou mécanique) que le second attachera directement à so n pontet quand il arrivera à hauteur de l’assureur. S i vous avez 2 seconds, il faudra prévoir 2 autobloquants, 1 pour chacun ! Si vous travaillez avec une corde à double et assur ez deux seconds simultanément, il faut absolument fixer le dispositif d’assurage sur deux brins de corde car un seul brin de corde à double n’est pas conçu pour assurer deux seconds ! De plus l’allongement de la corde sous tension sera beaucou p plus important. b) Décentrer uniquement l’assureur La solution la plus simple pour décentrer l’assureu r consiste à faire passer la corde du premier dans un mousqueton de sé curité placé dans le mousqueton « principal », puis se placer au bon endroit et fixer le retour de la corde à son pontet au moyen d ’un nœud de

7. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 7 de 17 Les photos de la page précédente montrent un relais monodirectionnel avec nœud de huit (A), nœud de cabestan (B) ou deux sangles indépendantes (C). Photo A , le nœud de huit réduit la R de la sangle en doubl e et donne une R résiduelle d’env 2400 kg . Avec une simple queue de vache, des tests pratiqu es ont montré que la résistance ne change pas fondamentalement même si elle est théori quement moindre (env 2200 kg), mais le nœud risque d’être très difficile à desserrer. Photo B , le nœud de cabestan ne fragilise quasiment pas la sangle s’il est placé avec le croisement ver s le bas (photo de gauche) plutôt que vers le haut (phot o de droite). Dans ce second cas qui est le plus habi tuel, la R est réduite aux environs de 2900 kg , ce qui est tout-à-fait acceptable puisque théoriquement plus q ue celle des mousquetons. Photo C : avec deux sangles séparées, si ces deux sangles sont fixées chacune par un nœud de tête d’alouette au lieu d’êt re placée dans un mousqueton de sécurité, leur R est réduite à env 12 00 kg, mais comme il y a 2 sangles, la R globale est encore de 2400 kg . La R reste de 2 x 2200 kg si les sangles sont fixées au moyen de mousquetons de sécurité. Une autre technique très simple illustrée ci-contre consiste fixer la sangle aux 2 points avec 2 mousquetons et à faire u n nœud de huit au point le plus bas (dans la direction de la traction ), donc à séparer la sangle en 2 boucles distinctes. Mousquetonner de ch aque côté du nœud et remonter légèrement le noeud. La R globale est dans les environs de 3000 kg, soit une des meilleures . L’avantage de ce relais monodirectionnel est sa rel ative simplicité et en cas de rupture d’un des points, il n’y aura quasiment aucun choc sur l’autr e point, uniquement un transfert de charge. Par contre il faut bien se positionner dans le sens imposé par la confection du nœud au risque de faire supporter toute la charge par un seul des 2 points, ce qui n’est pas un problème avec des points « forts », mais est absolument à éviter avec des points « faibles ». Relais directionnel Pour que le mousqueton « central » puisse glisser s ans qu’une des boucles de la sangle s’échappe du mousqueton en cas de rupture d’un des points, il faut faire un demi-tour avec un e des sangles et placer le mousqueton dans les deux sangles comme le montre le dessin ci-contre. On peut aussi simplement croiser les sangles (former un 8) et mousquetonner le croisement, comme sur la photo de droite. En cas de rupture d’un point, le mousqueton central glissera, mais restera toujours fixé sur la sangle. Puisqu’il n’y a pas de raison qu’un point cède sans aucune sollicitation, cela pourrait se faire soit suite au poids de l’assureur pendu au relais (peu probabl e), soit suite au poids du second qui a fait une chute, ou plus proba ble suite au choc subi par le second au relais suite à une chute du p remier en tête. En cas de rupture du point de droite suite à un choc, le mousqueton « principal » glissera de la longueur L. Dans le ca s illustré par la photo ci-contre, l’assureur fera donc aussi une chu te d’environ 50 cm. La force du choc à retenir par le second point sera donc égale à la somme du poids du grimpeur et de l’assureur qui font chacun une

1. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 1 de 17 CHAPITRE 6 : VOIES DE PLUSIEURS LONGUEURS AVANT-PROPOS Le déroulement de l’escalade en cordée en SNE de pl usieurs longueurs nécessite la maîtrise de la pose du relais où le premier de cordée s’arrête et assur e son second qui le rejoint. Selon le nombre de longueurs, le même scénario se répète jusqu’au somm et de la voie. Les techniques d’assurage du premier de cordée par son second et de progression du premier (port du casque, contrôle mutuel, blocage du bout de corde, mousquetonnage, position de la corde, ...) ont été décrites dans les chapitres précédents. Ce chapitre traitera donc essentiellement du relais en paroi. Une cordée est généralement composée d’un premier d e cordée et de 1 ou 2 seconds de cordée, plus rarement de 3 seconds (maximum autorisé pour un Ani m SNE). 1. LE CHOIX DE LA CORDE, L’ENCORDEMENT ET MATERIEL Selon la configuration de la voie et la composition de la cordée, vous pouvez utiliser une corde à simple, une corde à double ou une corde jumelée. Un des facteurs qui guidera votre choix est la prés ence au non de rappels. S’il est tout-à-fait possible de descendre en rappe l sur une corde à simple, encore faut-il que sa longueur soit suffisante, donc le double de la haut eur du rappel. a. Corde à simple Elle est principalement utilisée pour une cordée av ec un seul second, chacun étant encordé en bout de corde. La longueur entre les relais est généralemen t entre 25 et 35 m, parfois plus de 40 m. Une corde de 50 m suffit donc, MAIS elle ne vous permet pas d e descendre un rappel de plus de 25 m, ni de redescendre vers votre second. Soyez donc certain d e vous et de votre second ! Par contre, si vous employez une corde de 70 ou 80 m (idéale pour les v oies d’une longueur), il vous faudra, à chaque relais, avaler 30 à 40 m de mou ! Si vous avez deux « seconds », vous pouvez encorder le second au milieu de la corde et le troisième en fin de corde (encordement en ligne). A condition qu e la moitié de la longueur de votre corde soit égal e ou supérieure à la longueur entre les relais, génér alement entre 30 et 40 m, donc cela peut être un pe u juste ! Consultez-bien le topo. Chacun grimpera cha que longueur à son tour et vous assurerez successivement le second, puis le troisième grimpeu r. Vous pouvez également vous encorder au milieu et g rimper « en flèche » comme avec une corde à double (cela ne change pas le problème de la longue ur de la corde). Le nœud d’encordement sera un peu « volumineux ». Dans ce cas, vous êtes en fait assuré par deux cordes à simple. Pour habituer les seconds à assurer (ils sont là pour apprendre), vou s pouvez demander à chacun de vous assurer sur sa corde. Dans ce cas il faut impérativement ne passer qu’une des cordes dans les dégaines, soit alternativement si la voie est verticale, soit en g ardant une corde à droite et une à gauche de la voi e. C’est donc comme pour une corde à double, mais cela est encore plus nécessaire dans ce cas pour éviter de subir une force choc vraiment trop import ante en cas de chute. Vous pourriez même n’utiliser qu’un seul brin de corde et vous faire assurer par un seul de vos seconds, mais si la voie n’est pas absolument verticale, pensez à passer de temps à au tre l’autre corde dans les dégaines pour que l’autr e second soit aussi bien assuré. b. Corde à double En cas d’utilisation d’une corde à double (avec un ou deux seconds), le premier de cordée s’encorde au milieu de la corde et le(s) second(s) au bout de chaque brin. Il est essentiel de bien séparer chaq ue brin de corde, de la « détwister ». Avec 2 seconds, cette manière de grimper s’appelle grimper « en flèche ». Ces cordes sont en général de 90 ou 100 m et il n’y a donc pas de problème pour la longueur de corde (attention certains rappels sont parfois d e 50 m et non de 45 m !). Il est conseillé que les seconds s’encordent avant que le premier ne commenc e à grimper afin de permettre le contrôle du nœud d’encordement. Avec des débutants, cela est ob ligatoire. S’il n’y a qu’un seul second et que le premier de cordée fait toutes les longueurs en tête , il est plus intéressant pour le premier de s’enco rder

11. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 11 de 17 directionnel et sur cabestan) et connaître les avan tages des uns et des autres. Il doit également pouvoir estimer la résistance théorique d es relais qu’il installe. Remarque concernant l’usage « exclusif » des mousqu etons de sécurité au relais . Le seul motif pour utiliser des mousquetons de sécu rité est que ceux-ci ne pourront pas s’ouvrir « par accident ». Pour le reste, la résistance des mousquetons « normaux » est la même. Nous avons vu au paragraphe 1.e qu’il faudrait 12 mousqu etons de sécurité pour faire face à toutes les situations. Il peut donc être intéressant d’éco nomiser des mousquetons de sécurité là où leur usage est « moins » nécessaire ! Les mousquetons qu i pourraient le plus probablement s’ouvrir accidentellement ou suite à une mauvaise manipulati on sont le mousqueton familial, les mousquetons du système d’assurage du second et le m ousqueton d’auto-assurage. Les mousquetons situés sur le point haut (relais sanglé ) ou sur les 2 points (relais triangulé) ne courent quasiment aucun risque de s’ouvrir par acci dent. Ils pourraient donc si besoin être remplacés par de s mousquetons simples. Comme généralement le grimpeur ne dispose pas de mousquetons simples en dehors des dégaines, on peut très bien accepter une configuration où le mousqueton du poin t haut est une dégaine qui sert aussi comme point de renvoi pour l ’escalade de la longueur suivante. Placer cette dégaine avec l’ouve rture vers l’extérieur du relais. C’est la première dégaine qu e le grimpeur place en arrivant au relais et en y plaçant sa corde. Cet te dégaine reste en place jusqu’au départ du second. Avoir la sangle ex press et la sangle du relais dans le même mousqueton ne gêne pas puisq u’elles ne bougent pas. Par contre on ne peut pas utiliser le mousqueton du haut comme point de renvoi car en cas de chute, la corde pourrait sectionner la sangle du relais (et la sangle expres s de la dégaine) 3. S’INSTALLER AU RELAIS - COMMUNICATION Ref Memento UIAA pp 226 à 228 a. Le premier de cordée En arrivant au relais, le premier de cordée place d ’abord une dégaine et sa corde d’escalade afin d’être assuré par son second pendant l’installation du relais. Si le point supérieur est une broche, i l peut y placer sa dégaine et il restera assez de pla ce pour y glisser une sangle en double. Si c’est une plaquette, celle-ci accepte normalement 2 mousq uetons. Il peut aussi placer directement un mousqueton de sécurité et y mettre sa dégaine ou mê me utiliser la configuration de la photo ci- dessus. Quand il aura installé le relais (de quelque type q ue ce soit), il vérifie que le mousqueton « familial » est bien vissé ou fermé automatiquemen t. Ce mousqueton ne pourra plus être dévissé avant le démontage du relais par le second juste avant son départ. Le premier place son auto-assurance sur le mousquet on « familial » : soit avec un cabestan fait avec sa corde d’escalade sur un mousqueton de sécur ité supplémentaire, soit avec sa longe et le mousqueton de sécurité de celle-ci. S’il utilise sa corde d’escalade, il la laisse également dans la dégaine, mais tire suffisamment de mou pour faire s on cabestan. Quand il est auto-assuré, il avertit son second en criant « Prénom du second - RELAIS ». Le second enlève alors son dispositif d’assurage et se prépare à grimper. S’il se trouve déjà à un relais dans la paroi, il attendra cependant que le premier lui ait crié « assuré » AVANT d’enlever son auto-assurance. Pendant ce temps, le premier de cordée installe le dispositif d’assurage du second dans le mousqueton « familial » sans y placer la corde. Cel a devrait laisser le temps au second d’enlever le système d’assurage, ensuite il avale la corde ju squ’à sentir le second avant de la placer dans le système d’assurage. Il redonne directement 2 mètres de mou pour éviter qu’un second « pressé » et sentant la corde tendue ne démarre déjà. Il plac e la corde dans le système d’assurage et reprend

10. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 10 de 17 Avantages - L’avantage d’un relais triangulé mono-directionnel avec une répartition de la charge sur les 2 points - Réalisé avec une corde dynamique au lieu d’une sangle statique et 2 mousquetons à vis au lieu de 3 généralement (puisque le mousqueton « familial » est ici la ganse du nœud de huit) Inconvénients - Plus long à réaliser que le relais précédent, il ne se justifie que s’il faut absolument répartir la charg e sur les deux points. - Convient mieux à une cordée réversible. Il est auss i possible pour une cordée non réversible de placer d ans chaque broche un premier mousqueton de sécurité comme pour le relais précédent (pas nécessaire avec un relais sur plaquettes où on peut placer 2 mousqueto ns). Avec une corde à double – principe du relais triang ulé Le principe de l’installation est le même que ci-de ssus, mais avec un brin de corde différent sur chaque point. Au lieu de 2 cabestans pour fixer le système d’assu rage, vous pouvez aussi faire un nœud de neuf ou de huit en pr enant les deux cordes (pour garantir une meilleure répartition). Comme les relais précédents, ce relais relativement simple est à utiliser de préférence pour une cordée réversible. Si ce n’est pas le cas, installez comme pour les relais précédents un premier mousqueton de sécurité dans chaque point. Si vous avez 2 seconds, chacun ne se trouvera que s ur un seul point. Avec le bout libre d’un des 2 brins, faites un cabestan sur l’autre point, les 2 points seront donc solidarisés , mais il n’y a pas de triangulation pour aucun des seconds. Si vous voulez absolument une triangulation pour chacun (plus spécialement avec des points d’ancrage « faibles ») , faites avec chaque brin libre (et non un seul) un cabestan sur l’autre point. Avec le retour de chaque brin, faites un cabestan s ur l’anneau central de chaque second. Chaque second aura ainsi « sa » triangulation qu’il pourra régler selon sa propre p osition. Cette solution est préférable à une triangulation « centr ale » sur laquelle viennent s’auto-assurer les 2 seconds car l’axe de traction de chaque second est légèrement différent puisqu’ils s e trouvent l’un à côté de l’autre et le système de triangulation mo nodirectionnel s’adaptera difficilement à ces 2 axes de tension. P our gagner 2 mousquetons, A peut faire les nœuds dans le 1 er mousqueton, B dans un autre mousqueton. B partira en premier à la longueur suivante. Si les seconds ont une longe, ils peuvent l’utiliser comme 1 ère assurance dans un point et faire une 2 ème auto- assurance avec leur corde dans l’autre point. Vu co mplexité, uniquement si les 2 points du relais sont des point s faibles. Même si le relais sanglé sera celui utilisé de préf érence avec des débutants, l’Anim SNE doit pouvoir installer les autres types de relais ( triangulé monodirectionnel, triangulé

3. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 3 de 17 Il y a de nombreuses façons d’installer un relais, mais dans sa pratique en tant qu’Anim SNE, celui-ci favorisera le relais sur un mousqueton « f amilial » dans lequel viennent se placer aussi bien les différentes auto-assurances que le disposi tif d’assurage du second. Il est important d’utiliser comme mousqueton « familial » un mousque ton de type HMS avec un côté bien large puisque plusieurs autres mousquetons viendront s’y placer. Dans cette configuration (mousqueton « familial »), il y a 2 principaux types de relais possibles : - Soit on relie les deux points « forts » et on place le mousqueton « familial » directement dans le point inférieur , c’est le relais « sanglé » (appelé aussi relais « universel » selon le jargon « belge », mais justement il est très peu « univers el », l’appellation « sanglé » fait référence au relais « chaîné », mais ici c’est une sangle qui es t utilisée au lieu d’une chaîne). Remarque : si vous avez un relais déjà chaîné, placez le mo usqueton « familial » dans le maillon rapide inférieur. Ne considérez pas ce mail lon rapide comme mousqueton « familial » car il est beaucoup plus étroit qu’un mousqueton HM S et vous aurez des difficultés pour y placer et retirer les auto-assurances et l’assurage du second qui s’y superposeront. - Soit on utilise le principe de triangulation, le mo usqueton « familial » est relié à chacun des deux points par un segment de sangle , il s’agit du relais « triangulé » Dans les deux cas, pour éviter toute ouverture non désirée des mousquetons, on emploiera toujours des mousquetons de sécurité (à vis ou automatique) et les mousquetons à vis seront bien « vissés ». Quand le mousqueton principal est installé et « vis sé », il ne doit plus être ouvert jusqu’au moment du démontage du relais par le second. Un relais doit être « clair » et il est donc import ant surtout pour les débutants de leur montrer toujours le même schéma du « mousqueton principal » de façon à ce que ceux-ci s’y retrouvent plus facilement et évitent de commettre des erreurs . Dans les deux types de relais, il n’y a que la faço n de « fixer » le mousqueton « familial » qui change. Ce qui est placé dans ce mousqueton « famil ial », est identique dans les deux cas. Photo d’un relais « complet » de type « sanglé » ou « triangulé » a. Relais sanglé Le principe est de relier les deux points par une s angle (au lieu d’une chaîne comme sur les ancrages-moulinette). Le mousqueton « familial » es t placé dans le points « inférieur » qui absorbe toute la charge et la sangle n’intervient q u’en cas de rupture de ce point « inférieur ». En toute logique, comme le point fort doit résister à 2500 kg (en radial), la sangle qui relie ces deux points devrait aussi r ésister à la même charge. Les avantages de ce relais sont qu’il est simple à placer et que toute sollicitation de charge se fait directement sur le point fort inférieur par l’intermédiaire uniquement de

2. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 2 de 17 au bout de chaque brin et d’encorder le second au m ilieu (également bien detwister les deux brins avant de s’encorder). Le premier de cordée peut ain si, en cas de besoin, disposer plus facilement d’un brin de corde séparé. c. Corde jumelée Ne pas oublier que la corde jumelée doit toujours ê tre employée avec les deux brins mousquetonnés ensemble et que le second doit aussi être assuré su r les deux brins. On ne peut donc pas utiliser une corde jumelée pour grimper avec deux seconds ! d. Trois seconds Dans certaines circonstances (manque de premiers de cordée, ...), vous pourriez être amené à grimper avec 3 seconds. Chacun des seconds doit avoir un br in« complet » de corde à simple ou à double pour son assurage, il est exclus de faire grimper 2 seconds sur le même brin à quel ques mètres de distance. Il est conseillé de grimper directement avec les 3 brins de corde derrière soi (mêmes remarques que ci - dessus concernant le mousquetonnage des brins). Ens uite faire grimper celui sur la corde à simple (en cas de besoin, vous avez la corde à double pour int ervenir) et pour terminer les deux autres ensemble sur la corde à double (et vous disposez de la corde à simple en cas de besoin). Il est aussi possible de grimper en flèche avec un des seconds qui tire derrière lui un brin de corde à simple pour le troisième ou en simple avec le secon d qui tire derrière lui les 2 brins de la corde à double, mais ces configurations demandent au second « débutant » de replacer les cordes derrière lui dans les dégaines pour éviter des pendules si la vo ie n’est pas absolument verticale. Si ce n’est que le premier ne devra pas « tirer » trois brins de corde , il n’y a aucun avantage à cette configuration et vous ne disposerez pas des autres brins de corde pour in tervenir si nécessaire. e. Matériel nécessaire Si pour des voies d’une longueur, vous pouvez vous contenter de prendre sur vous (en dehors des dégaines) 1 seul mousqueton de sécurité pour votre descente en moulinette rapide et une cordelette prussik au cas où ... , dans des voies de plusieurs l ongueurs, vous devez prendre le matériel nécessaire pour installer les relais et intervenir si nécessai re soir pendant l’escalade ou le rappel. Mousquetons de sécurité ou automatiques : 2 pour le système d’assurage autobloquant, 3 pour installer un relais x 2 donc 6, puisque vous laissez ces 3 mo usquetons au premier relais quand vous partez pour la longueur suivante, 1 fixe avec une cordelette po ur faire votre autobloquant pour contre-assurer vot re rappel et 1 sur le bloqueur mécanique et/ou le grig ri supplémentaire que vous prenez en encadrement et encore 2 de réserve pour les interventions évent uelles. On arrive à 12 ! Vous comprendrez qu’ « économiser » 1 ou 2 mousquetons sur un relais peu t être intéressant ! Au sein de la cordée, vous pouvez bien évidemment « emprunter » les mousqueton s de sécurité de votre second. Il vous faudra également au minimum une cordelette pour prussik, 2 courtes et 2 longues sangles. Le second de cordée doit avoir au moins 1 mousqueto n de sécurité avec le système d’assurage, un pour se mettre en personnelle, une sangle moyenne o u une longe dynamique, une cordelette pour prussik et 2 mousquetons (dont un pour attacher ses souliers ☺ ) 2. LE RELAIS Ref : Memento UIAA pp 216 à 219 a. Définition En falaise équipée, le relais dans une voie d’escal ade est un emplacement pourvu de deux points d’ancrage « forts » (broche ou plaquette répondant à la norme EN959) et qui permet au grimpeur de s’auto-assurer et d’assurer son ou ses seconds. b. Types de relais Les 2 points ne seront généralement pas reliés par une chaîne comme c’est le cas pour les ancrages moulinettes décrits au chapitre précédent. Il faudr a donc que le grimpeur relie ces deux points au moyen d’une sangle ou éventuellement de sa corde. P ar contre, en France, la FFME prévoit que dans un site classé « escalade sportive », les 2 po ints du relais soient reliés par une chaîne.

9. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 9 de 17 c. Relais sur cabestan Si vous ne disposez pas d’une sangle ou si les points sont trop espacés , vous pouvez aussi utiliser votre corde d’escalade pour relier les deu x points. L’avantage est également que votre corde étant dynamique, il y aura, en cas de choc, u ne force choc moindre sur les amarrages qu’avec une sangle. Avec une corde à simple – principe du relais sanglé : Se mettre en auto-assurance au moyen de sa corde d’ escalade et d’un cabestan dans un mousqueton de sécurité sur le point bas. Relier le point haut au point bas avec le mou de la corde que l’on fixe également au moyen d’un cabestan dans un mousqueton de sécurité. Vous placez ensuite le syst ème d’assurage du second de cordée dans le mousqueton d e sécurité du bas comme pour un relais sanglé (photo de droite). Avantage : Relais très rapide à installer et avec seulement 2 mousquetons de sécurité en cas d’escalade en cordée réversible (le second devient le premier pour la longueur suivante). Inconvénients : - La liberté d’action du grimpeur de tête pour une intervention est fortement réduite car sa corde est bloquée pour réaliser le relais. - En cas de cordée non réversible et de broches, plac er dans chaque broche un 1 er mousqueton de sécurité dans lequel on placera le relais (voir à gauche). C ela permettra au 2d de cordée de reconstruire le relais avec son bout de corde de la même façon que le 1 er avait fait et sans devoir « chipoter » avec les cab estans du 1 er grimpeur. Pas nécessaire avec relais sur plaquettes, car il est possible d’y placer deux mousquetons, de préférence le 2d par dessous le 1 er . - Pour économiser 2 mousquetons de sécurité, il est cependant possible pour le 2d de cordée de placer directement (et non via un autre mousqueton) son cabestan dans le 1 er mousqueton de sécurité de chaque point (photo de g auche), cela nécessitera bien sûr de l’ouvrir pendant un bref in stant : acceptable puisque l’autre point reste fermé et que les deux grimpeurs sont au relais ! Le 1 er en repartant récupère ainsi ses 2 mousquetons à vis d’auto-assurage, il ne laisse que 2 mousquetons au relais. Avec une corde à simple – principe du relais triang ulé : Le premier de cordée s’auto-assure au moyen d’un ca bestan et d’un mousqueton de sécurité sur le point bas (voir photo page suivante). Il fait sur le brin libre à une quinzaine de cm un nœud de huit ou de neuf pour y placer le système d’assurage du second. Il attache le brin li bre de l’autre côté du nœud au point haut au moyen d’un cabestan sur mousqueton de sécurité et r ègle le cabestan pour qu’une traction sur le nœud du système d’assurage soit bien réparti sur les deux points. Avec le bout libre, il s’auto-assure sur le second point au moyen d’un cabestan et d’un mousqueton de sécurité placé sur son anneau central .

12. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 12 de 17 les 2 m de mou. En cas de corde double, il essaie d e directement égaliser les deux brins. Il avertit alors son second « Prénom du second - ASSURÉ ». Le second enlève alors son auto-assurage, démonte l e relais et au moment de partir avertit le premier en criant « Prénom du premier - DÉPART ». En cas de corde double et un seul second, au besoin crier « Prénom du premier - EGALISER + la couleur de sa corde ». En cas de 2 seconds, chacun averti quand il démarre : « Prénom du premier – DEPART + la couleur de sa corde » Plus que dans le cas de voies d’une longueur, il n’ est pas toujours possible de se voir quand le premier est au relais. Le premier qui normalement c onnaît la configuration de la voie, doit en avertir le second débutant. Il peut convenir de sig nes non verbaux (un nombre de petites tractions sur la corde) même s’il ne sera pas toujours facile pour un débutant de les distinguer. En ce qui concerne l’escalade du second, il doit lu i être clairement indiqué lors des consignes générales au départ qu’il ne grimpe que si la corde est tendue devant lui : si ce n’est pas le cas, il doit s’arrêter (zone « de repos ») et crier au prem ier « SUIVRE + la couleur de sa corde ». D’autre part, s’il sent que le premier tire avec in sistance et à plusieurs reprises sur la corde, il d oit partir, même s’il n’a pas entendu « ASSURE » En avalant la corde, le premier évite de la laisser redescendre dans la paroi. Il la place en tas sur la terrasse ou s’il est en paroi, il peut faire des ga nses (oreilles de cocker) qu’il bloque avec ses pieds, ganses placées alternativement à droite et à gauche de ses pieds. Il est conseillé de faire de grandes ganses au début puis de plus en plus petite s de façon à éviter que ces ganses ne s’emmêlent. Il est aussi possible de placer ces gan ses dans un anneau spécialement conçu à cet effet (Ring’O Beal) ou sur sa personnelle (mais pas toujours confortable) ou même avec une dégaine sur un porte matériel. Le premier de cordée veille à toujours rester en-de ssous du mousqueton « familial » et de garder son auto-assurance au minimum légèrement tendue de façon à ne pas risquer un choc. Surtout ne pas aller au-dessus du mousqueton « familial » car en cas de chute, cela pourrait occasionner une chute de facteur 2. b. Le second de cordée A l’arrivée du second de cordée, celui-ci place son auto-assurance (de préférence avec un cabestan sur sa corde d’escalade) au moyen d’un mousqueton d e sécurité dans le mousqueton « familial ». S’il y a une longueur suivante à faire, le premier place le second du côté opposé à la direction vers laquelle il va grimper. Quand le premier a vérifié que le second est auto-a ssuré, il peut enlever l’assurage de celui-ci. 4. ASSURAGE DU SECOND DE CORDEE AU RELAIS a. Dispositif d’assurage de type Reverso, ATC guide, Toucan, Alpine up, etc. Fixer l’appareil au mousqueton « principal » par so n anneau supérieur au moyen d’un mousqueton de sécurité. Y insérer la(es) corde(s) du(es) second(s) en veillant à ce que le brin allant vers le second soit au-dessus et mousquetonner la boucle ainsi formée avec un autre mousqueton de préférence de sécurité. Le dispositif est autobloquant en cas de chute du s econd. On peut donc l’utiliser avec deux seconds qui montent simultaném ent. Pour débloquer un brin tendu sous le poids du second : voir le chapit re 8.

5. Anim SNE – Club Alpin Belge Chapitre 6 - juillet 20 15 page 5 de 17 rapport au relais type A. La sangle est sur la phot o moins tendue, il y aura donc un léger choc en cas de rupture du point bas. C : la sangle est placée en simple dans le mousqueto n de sécurité, comme elle est trop longue et qu’en cas de rupture du point bas il y au rait un choc important, elle a été raccourcie par un nœud en huit (cela permet aussi d ’avoir un relais plus « clair »). Ce nœud en huit ne travaille pas dans le sens habituel, mai s dans le sens de l’ouverture du nœud, des tests ont montré que la ganse formée se résorbe par tiellement avant rupture dans les environs de 1500 kg (ce qui correspond dans une approche théorique à 1 000 kg sur la partie de sangle sans nœud et 500 kg sur la partie avec nœud vu la réduction de 50 %). DONC A EVITER avec une sangle en simple , même si cette R moindre n’intervient qu’en cas de rupture du point inférieur, mais c’est justement pour cela qu’on relie les 2 points ! D : Avec une sangle en double et un nœud simple sur u n seul des brins (appelé dans cette configuration nœud « amortisseur » car il va en par tie absorber le choc par la résorption partielle de la ganse), la R résiduelle de la sangl e est d’environ à 3500 kg (3 parties sans nœud à 1000 kg et une partie avec un nœud à 500 kg) . Il est cependant conseillé pour la clarté du relais de faire un nœud pour raccourcir l a longue ganse comme illustré sur la photo D’ qui ne change rien au niveau résistance du relais par rapport à D. E : la sangle en simple est placée dans la broche su périeure au moyen d’une tête d’alouette, ce qui réduit sa R aux environs de 1600 kg . Le nœud de huit réduit également la R de la sangle à 1500 kg . DONC A EVITER tout comme le cas C. N’utiliser une tête d’alouett e que sur une sangle en double en veillant à bien éga liser les deux boucles ainsi formées. F : la sangle beaucoup plus longue est mise en doubl e et donc placée en quadruple dans la broche supérieure, elle tient donc 8800 kg . G : au lieu d’une sangle on a utilisé une cordelette 7 mm (R de 1000 kg pour un brin simple) fermée par un nœud de pêcheur double. On pe ut admettre que la R d’un anneau de cordelette fermée est d’environ 1500 kg (1000 kg su r un brin et 500 kg sur celui avec le nœud), à comparer à celle d’une sangle cousue de 22 00 kg. Comme elle est en double sa R passe à environ 3000 kg, mais est réduite par le nœ ud de huit qui la raccourcit à env 1600 kg. La R globale est donc réduite à 1600 kg, DONC A EVITER comme C et E. H : Il est préférable dans le cas d’une cordelette, d e défaire le nœud de jonction, de la passer en simple, mais au moins deux fois , dans la broche supérieure et le mousqueton (ou dans les 2 broches) et de refaire ensuite le nœud d e pêcheur double. La R est dans ce cas d’env 3500 kg (3 brins à 1000 kg et le brin avec le nœud à 500 k g). Le réglage du nœud de pêcheur double qui ferme l’anneau de cordelette est un peu fastidieux, mais la résistance est ainsi assurée. I : la sangle est placée en simple dans le mousqueto n sans être raccourcie, sa R reste donc théoriquement à 2200 kg, mais en cas de rupture du point inférieur, il y aura un choc important puisque le mousqueton inférieur va d’abord glisser dans la boucle de sangle non tendue. La sangle pourrait casser car les sangles s ont statiques ! DONC A PROSCRIRE. CONCLUSION Pour le relais ayez une sangle assez longue (80 cm ou même 1m20 car c’est plus facile de raccourcir une sangle que de la rallonger ☺ ) et utilisez-la toujours au minimum en double. Raccourcissez-la avec une queue de vache sur un seu l des 4 brins ... faire le nœud sera plus facile avec une fine sangle en Dyneema qu’avec une large sangle en nylon, mais cela reste tout-à-fait possible et correct. Pour calculer facilement, comptez la résistance d’1 brin sans nœud = 1000 kg et 1 brin avec nœud = 500 kg

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