LIRE
Inspiration
Proposé par la Librairie Papyrus - Namur
"A travers les feuilles d'un bon livre, on pourra entendre un écho qui ressemble au bruit des forêts." Henry David Thoreau
La nature mérite protection, et nous ne sommes pas la première génération à le penser. En 1930, Aldo Léopold, pionnier de la pensée écologique, écrit notamment L’éthique de la terre et Penser comme une montagne (réunis avec d’autres textes dans un petit volume à 7,50 €). C’est criant d’actualité. En effet, il s’insurgeait contre les constructions massives de routes qui balafrent les espaces naturels ; il militait pour la création de parcs nationaux gérés par l’État. L’ouvrage donne de la voix aux éléments naturels (la montagne, le chêne, la rivière, le littoral…) pour nous rappeler qu’ils méritent protection, tout autant que les êtres humains.
On
vous a déjà parlé des ouvrages de l’auteur italien Paolo Cognetti (Les huit montagnes, Sans jamais atteindre le
sommet). À 30 ans, ce dernier va quitter la ville pour s’installer quelques
mois dans la Vallée d’Aoste dans une baita
en bois et en pierre à 2000 m d’altitude. Dans Le garçon sauvage, il
nous raconte ce séjour, ses errances dans les sommets avoisinants, les saisons
qui se succèdent, ses lectures et surtout ses précieuses rencontres avec les gens
de la montagne (berger, gardien, paysan…). Une lecture envoûtante qui nous
transporte par les mots dans une vallée sauvage et belle, idéale pour voyager à
travers les feuilles d’un livre.
Dans
ce numéro consacré à l’autre décor de la montagne, impossible de passer à côté
de la formidable BD de Rochette, Le loup, qui met en scène un berger dans le massif des Écrins. Une histoire
forte servie par des dessins époustouflants.
Et pour terminer cette chronique littéraire, nous vous invitons à lire le texte Nos cabanes, de Marielle Macé. À travers cet essai poétique, elle nous invite à construire des cabanes de pensées, des récits qui nous rassemblent pour habiter le monde. Elle raconte l’expérience de la ZAD de Notre-Dame des Landes où se construisent « de nouvelles intuitions, favorisant les interactions entre vivants de toutes sortes ». Elle y parle de l’importance de « jardiner des possibles, d’écouter ce qui ne parle pas ». Un tout petit texte d’une grande force, une lecture essentielle.